[1] Brunswicg, ce 16. aout ,1801.
Je ne me consolerai jamais, Monsieur, d'avoir si peu joui de votre connoissance. Elle m'auroit été utile à toutes cotes d'egards, et particulierement pour ma Science favorite, la Mineralogie. Mon Cabinet d'ailleurs, etant dans un desordre si parfaite, je n'ai guere pu vous y montrer quelque chose qui dût vous interesser beaucoup. Mais si vous vous etiez arrêté ici un peu plus longtems, j'y aurois rétrouvé bien des choses qui pouvoient meriter votre attention. Permettez moi de me flatter du moins, que vous reviendrez ici un jour. Il faudroit cependant que ce terme ne soit pas si éloigné: à mon age on n'a pas toujours le tems d'attendre longtems.
Permettez, aussi, Monsieur, que 'j'aie l'honneur de vous présenter une espece de Dictionnaire que je viens de publier. Vous savez mieux que personne à quel point on a besoin d'un Dictionnaire mineralogique. Je n'ai en aucune manière la pretention d'avoir rempli ce but. Mais si un grand Mineralogiste [2] comme vous, avoit la bonté de se donner la peine de me faire connâtre les erreurs que j'ai commis dans mon Ouvrage, je donnerois une nouvelle édition qui auroit alors quelque valeur. n'ayez aucun droit à vous faire cette prière, je me bornerai à desirer vivement qu'il vous en pût l'envie, et à vous assurer bien sincerement que je vous en aurois une obligation infinie.
J'ai l'honneur d'être avec l'estime la plus parfa[ite] et la consideration la plus distinguée,
Monsieur,
Votre très humble et
très obeist. [obeissant] serviteur,
Dimitry Prince de
Gallitzin.
Je ne me consolerai jamais, Monsieur, d'avoir si peu joui de votre connoissance. Elle m'auroit été utile à toutes cotes d'egards, et particulierement pour ma Science favorite, la Mineralogie. Mon Cabinet d'ailleurs, etant dans un desordre si parfaite, je n'ai guere pu vous y montrer quelque chose qui dût vous interesser beaucoup. Mais si vous vous etiez arrêté ici un peu plus longtems, j'y aurois rétrouvé bien des choses qui pouvoient meriter votre attention. Permettez moi de me flatter du moins, que vous reviendrez ici un jour. Il faudroit cependant que ce terme ne soit pas si éloigné: à mon age on n'a pas toujours le tems d'attendre longtems.
Permettez, aussi, Monsieur, que 'j'aie l'honneur de vous présenter une espece de Dictionnaire que je viens de publier. Vous savez mieux que personne à quel point on a besoin d'un Dictionnaire mineralogique. Je n'ai en aucune manière la pretention d'avoir rempli ce but. Mais si un grand Mineralogiste [2] comme vous, avoit la bonté de se donner la peine de me faire connâtre les erreurs que j'ai commis dans mon Ouvrage, je donnerois une nouvelle édition qui auroit alors quelque valeur. n'ayez aucun droit à vous faire cette prière, je me bornerai à desirer vivement qu'il vous en pût l'envie, et à vous assurer bien sincerement que je vous en aurois une obligation infinie.
J'ai l'honneur d'être avec l'estime la plus parfa[ite] et la consideration la plus distinguée,
Monsieur,
Votre très humble et
très obeist. [obeissant] serviteur,
Dimitry Prince de
Gallitzin.